• Histoire des villages (l')

      

     

    Orgnac L'Aven histoire de notre village 

     

    Orgnac, l' ager Auriniacus , champ d'un romain ou gallo-romain Aurius qui s'établit chez nous, à l'époque où les vétérans de la 7°légion romaine recevaient en partage la Septimanie (Gaulle narbonnaise) ancêtre de notre Languedoc...

    Saint Pierre d'Orgnac 

    Dans les archives publiques du Gard, on retrouve une transaction entre les habitants de St Pierre d'Orgnac et ceux du Garn. Il s agit  de la vente d'une terre au profit de Pierre d'Alzon , prêtre à Orgnac en 1527

     

     

     

     La guerre

     Histoire des villages (l')

     Pendant la guerre de 14-18 ,un homme du village a patiemment travaillé cette feuille. A l'aide d'une aiguille , il  a percé  la feuille pour graver sur les nervures  le prénom de sa femme.

     Henri Delarque vivait au hameau de Pouzol à Orgnac

     

    Histoire des villages (l')

    Courrier de Maria à son époux prisonnier en Allemagne en 1918

     

    L'annonce de la guerre 1914-1918

    Commune d'Issirac. Marie-Rose a quatre ans en 1914. Durant toute sa vie, elle racontera le souvenir marquant de la venue de deux gendarmes à cheval .L'un d'eux met pieds à terre et annonce : " MOBILISATION GÉNÉRALE "

    Elle était avec sa mère , à l'extérieur de la maison , intéressée par les cavaliers  en uniforme qui s'approchaient .Après l'annonce ,ils sont partis  .La vie a changé ce jour-là.

    mémoire locale

    Les enfants de nos villages morts pour la France, les lieux où ils sont tombés


     

    La guerre encore

     

    Mémoire locale

     

    les travailleurs prisonniers allemands :P.G

    En 1945, 700 000 prisonniers allemands sur le sol français . Les autorités militaires assurent leur internement dans des camps ou dépôts; puis, ils sont mis au travail . le ministère du travail est charge du placement de cette main d’œuvre : reconstruction, déminage, agriculture, mines et industries 

    info archives nationalesHistoire des villages (l')

    Les structures locales sont des" commandos" .Les membres des commandos ruraux logent chez l'habitant , jouissent d'un confort de vie et d'une liberté relatifs , alors que les membres de commandos miniers ou de l armée restent soumis à un véritable régime de captivité 

    info : wilkipédia

    Un paysan local , jouissant visiblement d'un statut social plus élevé , joue le rôle d'intermédiaire entre les PG employés dans la région et l'administration 

    A Orgnac , Leopold Chereizi tient ce rôle ( voir chapitre travailleurs agricoles )

    Le témoignage suivant  confirme  les propos d'une orgnacoise A.C qui témoigne de la vie des PG au village dans le chapitre agriculture 

    " Tous les 5 , nous avons passé ensemble  nos dimanches, liberté totale de mouvement .Nous rendions visite à nos camarades dans les fermes éloignées , nous buvions des verres, rentrions pour le souper .Personne ne craignait notre fuite , personne ne l'a tenté"

    info:  J.Sticker bdans " moi, prisonnier allemand en Bretagne"

    30 000 allemands firent le choix de demeurer en France à l'issue de leur détention 

    info: wlikpédia

     

     

     
     
    St Jean de Maruéjols est fier de compter parmi sa population deux Résistants de la  2ème guerre mondiale: Roger Paumel et Roland Tauleigne, tous deux natifs de St Jean. Très jeunes 18 ans pour Roland, avec leur ami Albert, disparu à présent, ils étaient entrés dans le maquis "Orgnac".

    Tous trois étaient présents pour harceler et chasser l’ennemi des villages de la vallée de la Cèze. Trop nombreux pour rester près d'Orgnac, à l'emplacement de la Baume de Ronze, du camp dit Stalingrad, fondé fin automne 43 et comprenant 80% d'ouvriers mineurs, une partie des résistants va s'installer entre Courry et St André de Cruzières au camp de Lachamp. Après la bataille meurtrière de Banne, les maquisards se retrouvent à Valgorge.
    Près d'Orgnac, sur cette terre de chênes verts et de buis, les grottes sont nombreuses ; c’est dans un de ces abris ou dans des cabanes de branchages, que le camp numéro 5 de FTPF (Francs Tireurs et partisans français) s’installe de février 44 au 6 juin 44, à l'instigation d'Emile Chaulet. Ce maquis, très actif, dirigé par Louis Ferri dit capitaine Jacques a fait des sabotages de lignes électriques, de mines, enrayé la production industrielle de Salindres, participé aux batailles de Banne, de St Remèze, d'Euzet, fourni des munitions, freinant la progression des Allemands vers la Normandie. Et pourtant les troupes allemandes : SS, Feldgendarmes, mais aussi GMR, miliciens quadrillent la région en passant chaque village au peigne fin. Les rafles sont nombreuses. Les maquisards du maquis « Orgnac » faits prisonniers, se retrouvent dans la sinistre citadelle de Pont St Esprit ou au Fort Vauban d'Alès. D’autres meurent sur cette terre ardéchoise ou gardoise. Ils avaient pour noms : Pierre, Joseph, Urbain, Jean, Stanislas, Baldo, Raoul, Albert, Robert, François, Henri; ils étaient  Cévenols, Espagnols, Italiens ou Polonais ; tous unis dans un même combat, tous frères. Ils ont perdu la vie, abattus en pleine jeunesse pour que vive la France. Alors que ce maquis s'était vite retiré, 450 miliciens venus de Marseille viennent l'attaquer militairement...
    Albert et Roland auraient, sans nul doute, refait le même chemin. Roger, avec la sagesse de ses 90 ans a une hésitation:« Nous étions jeunes, inconscients du danger, nous avions un idéal, de la fougue; à présent mes sentiments et mes convictions s'émoussent... »
    Le Comité d’Histoire de la 2ème guerre mondiale a recensé pour le Gard : 1523 arrestations, 92 personnes ont été exécutées, 518 déportées dont 264 pour faits de Résistance. En ce jour anniversaire, pensons à ces hommes qui avaient comme devise: générosité, amitié, solidarité.

      
    Midi Libre

    Histoire des villages (l') Orgnac l'Aven -

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

        
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Ce livre retrace des                                             
    évènements de la résistance dans notre région                     A Orgnac,dans le bois de Ronze

                                                                                         Une  stèle honore les combattants

                                                                                         F.T.P.F du camp N°5 ,
                                                                                             morts pour que  vive la France

     

    Histoire des villages (l')

     

    Journée d'anniversaire aux Crottes

    Cérémonie du souvenir

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

                                    

                                       Laisser passer  1838 

     Histoire des villages (l')Histoire des villages (l') 

     

     

     

    Passe-port à l'intérieur

    Nous maire d (?)     d'Orleans , invitons les autorités civiles et militaires à laisser passer et librement circuler d'Orléans département du Loiret à Paris département de la seine , le sieur Blanchet profession de tanneur , natif de Montclus département du gars demeurant à Montclus et à lui donner aide et protection en cas de besoin délivré sur la remise d'un passeport fait à Orléans le 24 fevrier1838

    le maire signature

    Passeport valable un an  .Signalement : agé de 20 ans  cheveux chatain yeux gris , nez moyen , bouche fine, barbe chatain , menton à fossette, visage ovale, teint basané , marque légèrement de petite vérole (?)

    porteur signature blanchet

     

     

    L’Histoire d’Orgnac depuis la féodalité.

     

    A l’époque féodale (879-1500), Orgnac dépend de l’évêché d’Uzès et du doyenné de Cornillon. La paroisse d’ Orgnac englobe tout le territoire du Garn et elle est voisine avec les paroisses d’Issirac, de Montclus, de Barjac, de Saint Privat et de Labastide-de-Virac. Le culte religieux est assuré par les moines au prieuré de Virac.

     

    La féodalité très puissante s'empare peu à peu des biens de l'église : elle accorde aux prêtres ce qui est nécessaire pour vivre, c'est-à-dire la portion congrue. Un certain nombre d'évêques et de hauts dignitaires de l’Église n'habite plus dans leur diocèse. Les églises se délabrent, les monastères sont presque vides. Vient La Réforme. Le moine Luther en Allemagne, puis Calvin en France et en Suisse, ont voulu un retour à l’Évangile : c'est le début des guerres de religions. Elles sont très sanglantes dans le Gard et l'Ardèche.  Le roi de France veut défendre l’Église catholique et il veut faire disparaître cette réforme par la force armée.

    Le village d' Orgnac n'a pas été trop secoué par ces guerres de religion. Par contre Labastide-de-Virac, Salavas, Vallon-Pont-d'Arc et Lagorce, voient couler beaucoup de sang. 

     

    La pression fiscale des féodaux sur le petit peuple ainsi que les dégâts des guerres de religion préparent le terrain de la Révolution française 1789. Après la mort de Louis XVI, L'église est soumise à la République puis vient la constitution du clergé seulement 4 évêques sur 130 qui se soumettent à la République. Les prêtres refusent de prêter serment et sont pourchassés. Le prieur, curé d'Orgnac (Carme) se cache dans les bois. Puis une famille lui trouve le moyen de s'exiler en Savoie. Le prieur, curé de Montclus, se cache à la ferme de Saben. Il est dénoncé il est arrêté et mis à mort à Uzès. En croyant profiter d'un calme assez relatif ,le prieur curé Carme revient à Orgnac en 1797. Il se fixe à la Beaume du Capellan mais il est arrêté et emprisonné en 1799. Puis il retrouve la liberté parle concordat napoléonien de 1801. Il va s'installer à Issirac (car en 1793 lors du découpage des départements, le comte de Vogüe obtient que la limite du département de l'Ardèche englobe la commune d' Orgnac). Sur le plan religieux, la séparation avec l’Évêché d’Uzès n'a été effective que par le concordat de 1801. Le premier curé d'Orgnac est nommé par l’Évêque de Nîmes : c’est l’abbé Dussaud, originaire de Bernas, il reste 30 ans curé d'Orgnac.

     

     A partir de 1793, l'état civil n'est plus assuré par le clergé. La municipalité ouvre le registre  des naissances par celle de Louis Duffès, le 19/11/1792.

     

    Napoléon Bonaparte signe le Concordat avec l’Eglise : c’est le passage à l’État de tous les biens d’Église. Cette période de paix religieuse et de paix civile amène une prospérité dans tout le pays. Vers 1850 , Orgnac compte 800 habitants qui vivent du travail forestier (lots de buis, bois de chauffage, affouage) et du travail agricole (vers à soie, vigne).

     

    La guerre de 1870 engendre assez peu de répercussions sur la vie quotidienne car 80% du territoire d’Orgnac est en forêt. En grande partie, il s’agit de propriété communale d’où les avantages suivants : impôts fonciers moins élevés, affouage, bois pour se chauffer, lots de buis.

     

    Orgnac, comme tous les petits villages, fut secouée par la guerre de 1914-1918. On s’en rend bien compte quand on lit la liste des soldats touchés au champ d'honneur. C'est en 1924 que fut créée par quelques vignerons de la cave coopérative d'Orgnac la première de l'Ardèche (celle de Vallon est la seconde, en 1925). En 1935, l’aven d'Orgnac est découvert par Robert de Joly : l'inauguration se déroule en 1939 en présence du ministre Queuille.  Un mois après c'est le début de la guerre 1939-1945.

    Propos de l’abbé Joseph Duffès. 

    Abbé Dussaud de la famille du régisseur du château de Montclus. Selon les documents cet homme se nomme Aussaud ou Dussaud ( voir camisards)

     

    Les Camisards 1702-1711

     

    Au Garn et à Orgnac : peu de problèmes par rapport aux villages voisins. A la Bastide de Virac, la moitié de la population devient protestante. A Montclus ,des catholiques sont tués  ,un tiers de la population devient protestante. 

    Monsieur Aussard  , chef de la grande maison de Bernas est l'homme d'affaire du château de Montclus . Il est responsable de 10 hommes désignés pour garder le château , sur ordre du marquis qui fournit les fusil et les munitions.

    Deux hommes sont  réquisitionnés à Montclus, Orgnac, Issirac, Le Garn et  St Christol, payés 5 sols par jour. 

    Informations de l' abbé Charmasson dans histoire de st Christol et du Garn

     

    Partage du mandement de Montclus

     

    Montclus reçoit 12 parts. Orgnac reçoit 12 parts dont 4 pour Le Garn.

    St André reçoit 9 parts car le village ne fait pas partie du mandement.

    En 1890, le Garn achète 150 ha : le Chambon et la Madeleine.

     

    Information de M. Charmasson dans Histoire ...St Christol et le Garn

     

     

    •  LES IMPÔTS SOUS LOUIS XV

    ( Photo d'un doc )

    Le document concerne le diocèse d'Uzès , la communauté d' Ourniac

    Il s'agit d'une taxe que doit payer au Roi , le baron de Montclus

    Cette année 1735, le roi décide de doubler le montant de la taxe pour les possesseurs de biens et de droits nobles

    Les articles 9 et 10  de la déclaration du roi  le 17 /11/1733 obligent le versement de la taxe .

    L'article 11 du 31/7/1734 permet de contester l'impot après l'avoir payé

    L'article du 17/11/1733  prévoit  quadruplement de la taxe en cas de fausse déclaration ,

     

    Pour 1735, la taxe est de 4 livres 10 sols et 10 derniers

    L'acompte versé est de  1 livre  10 sols et 4 deniers

    La somme prévue est de 3 livres  0 sol  et 6 deniers 

    la somme à  payer est de 6 livres 1 sol et 2 deniers

     

    Le 29/8/1741,  par déclaration du roi, tous les deniers royaux sont à 1/10 des revenus des possesseurs de biens et de droits nobles  

    Archives du Gard

     

    1715 :  Le marquis de Montclus accorde une location perpétuelle à Antoine Pradier pour une parcelle située à Orgnac : le Malbosc  ;et ce contre une rente annuelle de 20 livres

    En 1754, elle est évaluée à 21 livres 16 sous

    Archives privées de Pouzol-Orgnac

     

     

     

     

     LES CHARTREUX  à POUZOL

     

    La Condamine de Pouzol aurait été donnée par le seigneur de Montclus ,bienfaiteur au monastère de la Valbonne au XIII siècle.

    En 1585 la chartreuse de la Valbonne est totalement détruite par les huguenots venus d'Uzès

    1633, Les moines de la Grande Chartreuse restaurent la Valbonne

    1671  Louis Taulelle de st Privat de Champclos cède le bien qu'il possède au hameau de Pouzol - Orgnac en règlement de sa dette aux chartreux de la Valbonne

    Ce qui représente 1615 ares

    6,5 journaux ( 540 ares) 10 saumées (800 ares) 3 cestiers( 60 ares)18 eymines (180 ares), 7 cartières ( 35 ares) 4 boissels ( 10 ares)

    Pour cette surface , entre 1671 et 1708, les moines s'acquittent  tous les 2 ans de 75 livres de  taxes royales (Louis XIV) et seigneuriales (seigneur de Montclus)

    En 1708 ,3 familles de Pouzol font une proposition d'achat groupé aux chartreux qui ne sont plus en sécurité à Pouzol car les camisards sont pendant plusieurs années les maitres du pays( 1702) .Les  mauvaises récoltes dues aux  aléas climatiques (hiver 1669) et les taxes expliquent aussi  le départ des moines

    Ce sont les familles Pradier( Duffes),  Duffes( gilbert), et Allauzenc ( alauzen)

     qui travaillent encore  aujourd'hui les terrains

    Archives privées Pouzol

     


    Histoire des villages (l') 

    Acte de vente par les chartreux du domaine de Pouzol le 6 novembre 1708 

     

    Louis François de Vivet de Montclus

    Né en 1687à Nîmes, il est marquis de Montclus et de Montpezat , évêque de St Brieux et d'Ales

    Il œuvre à la conversion des calvinistes . Il décède en 1755 à Alès.

     

     

    Bulletin de vote du 11 juin 1995 : élections municipales Orgnac l'Aven 

     

    Histoire des villages (l') 

     

    Source : prêt local

     

     

    Les Imprudents

    Après avoir lu le livre de  Bertrand Olivier, des habitants du Garn , expliquent :

    • Une altercation a eu lieu entre les résistants des Crottes et les ennemis  qui mettent le feu à une habitation du Garn  .La mère et ses 7 enfants se cachent  sous l'escalier . Plus tard la famille chargée de baluchons part à pieds pour le hameau de Malataverne
    • Les jeunes résistants des Crottes abandonnent un véhicule en panne dans le village . Les enfants récupèrent les mousses des sièges pour laver les ardoises de l'école
    • A Laval, un résistant s'engouffre  dans une ruelle pour échapper à l'ennemi .Il n'y a pas d'issue , il se dissimule comme il peut .Le soldat étranger de la terrasse d'une habitation, tente de le repérer avec des jumelles ; Le propriétaire fait de son mieux pour induire en erreur l'ennemi ; Quand le soldat abandonne les recherches , un autre voisin aide l'imprudent à quitter le village

     

     

     ( en attendant un titre mieux adapté)

    Après - midi d'automne , je bouquine sur la terrasse et entends des promeneuses. Elles s'arrêtent sur la route ;l'une d'entre elles annonce qu'elle va descendre dans le jardin cueillir des figues. Agacée, je me manifeste .Elles sont deux : une femme , la soixantaine sur un fauteuil roulant et une plus jeune ,sa fille .

    C'est la plus jeune qui m'explique que toutes les deux connaissent la maison .Qu'elles ont vécu ici ,et qu'elles aimeraient  retrouver le goût des figues du jardin .

    Pendant que la fille cueille quelques figues , je rejoins la mère ."Nous vivions ici pendant la guerre .La maison n'était pas si grande , nous vivions au rez de chaussée .Je leur propose de rentrer. L'appartement est libre ce week-end et la locataire n'y verrait aucun inconvénient .

    Nous portons le fauteuil à l'intérieur .La mère ne peut retenir ses larmes "Rien n'a changé, le lit est à la même place ,il y a toujours la grande cheminée "

    Les 2 portes, la fenêtre et l'immense cheminée qui occupe les deux tiers d'un mur ,n'autorise aucune fantaisie pour l'agencement  de la pièce.

    " C'est dans cette cuisine que mon fils est né. Je dormais là , mes filles dans la pièce à coté ". Nous y entrons , la fille explique : "Ma sœur  et moi restions à l'intérieur toute la journée, défense de sortir et de grimper au grenier mais nous y allions quand même .Ma mère a trouvé un travail au Fez et nos avions toujours de quoi manger.

    Nous ne pouvions pas aller à l'école et l'isolement était difficile à supporter" Malgré l'interdiction je sortais et allais du coté de l' abattoir pour espionner les enfants quand ils étaient en récréation. Le jeudi, deux jeunes filles qui habitaient près de l'église allaient garder les chèvres , je les rejoignaient en cachette de nos parents respectifs."

    Au moment du départ , la mère explique :"Mon fils  aimerait certainement revoir la maison. Nous vivons à Avignon .J'habite dans un appartement sans ascenseur, il nous a aidé pour que je puisse venir aujourd'hui , mais il doutais que ce soit une bonne idée de revenir à Orgnac".

    Encore des remerciements, encore de l'émotion .Je découvre un pan d'histoire de ma maison que je ne connaissais pas ,et une preuve supplémentaire du courage de l'ancienne propriétaire de la maison .

    Ni l'une ni l'autre ne mentionne la deuxième fille .Je ne questionne pas.

    Quelques semaines  plus tard , un homme est accroché au portail de la cour , il regarde la maison .Je m'avance sur les escaliers , il  s'en va sans un mot .

    Témoin local

     

     

    Le Garn histoire du village  

     

     

    Un peu d'histoire sur la communauté d'Orgnac Le Garn  

     

     

    LE GARN

    Source : Curé Joseph Duffès

     

    Le Garn, c'est avant  tout , un petit village niché au Nord-Est du département du Gard en limite de l'Ardèche, c'est un petit coin de terre plein de vie. Perdu dans son écrin de garrigues et de bois sur un plateau calcaire où circulent...chut !!!..., sous ses pieds...dans ses entrailles caverneuses, mille ruisseaux, où s'évadent mille parfums; paysage tracé de mille chemins, certains très profondément creusés depuis la nuit des temps. Passe et repasse inlassablement dans ses sillons, difficile de s'en extraire! D'autres pistes sont là à portée de mains, les femmes et les hommes d'ici les connaissent bien, en pratiquant le goût du partage, en flânant sur les chemins de la solidarité, en s'ouvrant à la participation citoyenne, en suscitant la réflexion , en affinant l'analyse, en portant des idées, en construisant l'avenir, en partageant des connaissances, en étant passeurs de mémoire. Ce site n'a d'autre ambition que de conter la vie! La vie simple mais forgée au fil du temps avec cette histoire vieille de

    300 000 ans. On pourra y trouver des réflexions du passé, du présent pour s'informer, mais aussi échanger sur l'actualité ou l'histoire locale ou bien plus encore ...mais toujours animé par le bon sens ! 

     

     

    Le Garn :Etymologie:

     

    Jadis les forets étaient exploitées mais une quantité  importante de branches restait au sol

    Les habitants avaient le droit de glaner gratuitement ce bois ,ils faisaient des garnes, ils allaient aux garnes,ce qui donna le nom aux habitations situées non loin de la foret où les garnes abondaient

    Info tirée du livre de M. Charmasson, histoire générale St Christol et le Garn 

     

     

     

    Le Garn et Orgnac autrefois dans le même village.

     

    Deux villages voisins aujourd’hui, l’un dans le Gard, l’autre dans l’Ardèche, l’un en région Occitanie, l’autre en région Auvergne-Rhône-Alpes … hier un seul village !

     

    « Aux XIV et XVème siècles, les hameaux qui constituaient Le Garn appartenaient à Orgnac. Tous deux faisaient partie du mandement de la Baronnie de Montclus, diocèse d’Uzès, doyenné de Cornillon, Baron de Montclus également seigneur de Sabra, Tresques, Saint-Victor-la-Coste dans le même diocèse. »

    Source : Histoire d’Alès 1350-1460, voir Durand, dictionnaire topographique du Gard.

     

    Le Garn

     

    Le Garn en 1930 

    Au premier plan l'école comme elle était alors. On remarque l'église et  son clocher très ouvragé

    Sur la droite une rue montante et au fond à gauche de l'image Malataverne

     

     

    Le village a probablement conservé, à travers son nom, le souvenir d'un certain Altegernus, Ce patronyme est une latinisation d'un nom germanique.

    Un manuscrit de 1314 appelle la localité Algarno.

    Comment est on passé de l'ancienne appellation au nom actuel ?

    Il faut savoir qu'au Moyen-Age l'emploi de la préposition " à " n'était pas obligatoire. On disait ainsi indifféremment " j'habite Algarn (o) ou Algarn . Cette dernière forme, des décennies plus tard, fut comprise comme " j'habite à ( ( le ) Garn " d'où le nom actuel ( N’oublions pas que la majorité de la population était illettrée que son seul contact avec le toponyme passait par l'oral , non par l'écrit).

    Les noms des lieux du Gard ( Jean Marie Cassagne et Marla Karsak ) Midi Libre

     

     

     Les routes du moyen-age  

    Histoire des villages (l')Histoire des villages (l')

     

     

    Les  routes du moyen-age autour de St Saturnin suivent assez fidèlement le tracé des voies romaines 

    La voie vicinale du Rhône à Barjac a existé pendant tout le moyen-age: de St Saturnin ou plus exactement du port intermédiaire de Saladon passant par la voie vicinale vers l'Uzege du quartier de Chance au nord de St Paulet , au sud de St Agnes , à Salazac , à St Christol ,à Issirac, à Peiro-bruno, direction de Malataverne où on atteint la voie de Nemausus à Albenate 

    Guy Dupré  dans le pont de Pont st Esprit 1945/1988

    cartes J.Duffes  après plusieurs essais impossible imprimer la photo correctement , abandon provisoire  

     

    Malataverne

     

    Le toponyme constitue un calque du latin ( malataberna) ( La mauvaise taverne ). En latin classique le mot taberna signifiait 'échoppe, boutique " et s'appliquait , plus généralement, à tout bâtiment abritant une activité commerciale, prit ensuite en bas latin, celui de "taverne" puis " auberge " ( lorsque les débits de boissons se mirent à accueillir de plus en plus de voyageurs; plus tard ? taberna prit un sens plus spécifique de " maison de paysan " .

     

    Les noms des lieux du Gard ( Jean Marie Cassagne et Marla Karsak ) Midi Libre

     

    Quelques Faits Divers du XIX éme siècle 

     

    LE GARN

     

     

    LE GARN

     

    Courrier du Gard du 21 juillet 1849

    LE GARN

      

     

    LE GARN

     

     

    LE GARN

     

     

    La croisades des pastoureaux à Montclus

    Lors  du passage de la croisades des pastoureaux 337 juifs sont massacrés à Montclus.

    Cette insurrection populaire s'engage en 1320, sous le règne de Philippe V, contre les puissants. Un groupe de jeunes paysans de Normandie sont convaincus,  par un prêtre, interdit pour sa conduite, de l'urgence de combattre les infidèles . Ils montent à Paris  ,ils dévastent, pillent , massacrent .Le pape jean XXIII les excommunie .Ils quittent Paris traversent la France , un groupe continue les massacres en Espagne .Jacques d'Aragon mit fin à leurs sinistres exploits à travers la France en envoyant , pour les anéantir ,son fils Alphonse .