• Orgnac l'Aven -

     

    Orgnac l'Aven -

    Orgnac l'Aven -

    Orgnac l'Aven -

     

    Une portion d'histoire sur la communauté          

    d'Orgnac l'Aven et Le Garn.  

    Orgnac l'Aven

     

    Deux villages voisins aujourd’hui, l’un dans le Gard, l’autre dans l’Ardèche, l’un en région Occitanie, l’autre en région Auvergne-Rhône-Alpes … hier un seul village !

    « Aux XIV et XV è siècles, les hameaux qui constituaient Le Garn appartenaient à Orgnac. Tous deux faisaient partie du mandement de la Baronnie de Montclus, diocèse d’Uzès, doyenné de Cornillon, Baron de Montclus également seigneur de Sabran, Tresques, Saint-Victor-la-Coste dans le même diocèse. »

    Source : Histoire d’Alès 1350-1460, voir Durand, dictionnaire topographique du Gard.

     

    Galerie de photos 

    Orgnac l'Aven -


    Origine du nom Orgnac 

    En 52 avant J-C, le général Jules César arrive dans la région et s'arrête à Barjac après avoir dispersé quelques bandes armées à Lende. Il continue sa route sur l'Auvergne pour aller écraser Vercingétorix. De retour à Barjac il établit 3 ou 4 de ses capitaines dans la région en leur donnant à chacun un territoire . L'un d'eux appelé Aurius accepte le «  fundus Auriacus » qui deviendra Orgnac.

    L'abbé Roux ancien, curé de Le Garn, mentionne ce fait historique à la page 82 du livre Barjac en Uzège .

     

    Orgnac, l' ager Auriniacus , champ d'un romain ou gallo-romain Aurius qui s'établit chez nous, à l'époque où les vétérans de la 7°légion romaine recevaient en partage la Septimanie (Gaulle narbonnaise) ancêtre de notre Languedoc.

    Ce pays, dont les capitales étaient Némanus (Nîmes) et Nages (vers Sommières), remontait tout l'Uzègeois jusqu'à Orgnac à la limite de la vieille route ligure, qui d' Aiguèze à la Forestière,  pique à travers la baume de Ronze vers l'ouest.

    Informations de Jean-Baptiste Duffès.

    Par un décret du 14 avril 1940, la commune porte le nom d'Orgnac l'aven.

    Orgnac est aussi le nom d'un village  en Corrèze.

     

    Autres localités

    Issirac

    le fundus icciacus domaine d'Iccius deviendra Issirac 

     

    Soumanas 

    Le domaine du sommet 

    Le Luth

    Lute : l'endroit boueux 

    Barjac en Uzege

     

     

     

    Massargues

     

    Le nom vient de Martianicas ( Terre de Martius )

    Les noms des lieux du Gard ( Jean Marie Cassagne et Marla Karsak ) Midi Libre

     

     

    Beth

     

    On a pu pour des raisons de traditions religieuses ou culturelles y voir un dérivé de Bethléem. Cette hypothèse ne résiste pas à une étude rigoureuse.

    La forme primitive du nom tel qu'il apparaît par écrit est Bech ( forme latine Biscum ) dont la fixation a pu être favorisée par l'utilisation du latin dans les documents et actes jusqu'à la fin du Moyen-Age. Biscum = jumeau , double .

    le sens possible est celui d'un mas issu du mas originel en mas refait en un bien plus favorable. Bech prononcé Betch jusqu'au XVéme siècle environ est devenu depuis dans la prononciation Be avec une phonétique occitane logique en Provence.

    Source: Lussan entre Céze et Uzége association le mont Bouquet éditions Lacour /Colporteur

     

    Carte des relations routières d' Orgnac et du mandement de Montclus depuis les temps les plus reculés et jusqu'en 1860

     

     

    Orgnac l'Aven -

     

    document J.Duffes

     

    Orgnac l'Aven -

     

    Orgnac l'Aven -

     Carte du Vivarais

     

     

    La route gréco-romaine de Marseille, dite ici la « vieille route ».

     

    Les trafiquants grecs de Marseille recherchent des débouchés nouveaux en terres barbares. A partir du VIème siècle avant Jésus-Christ, sur les vieux sentiers préhistoriques du bois de Ronze,  ces grandes animations marchandes créent des routes nouvelles.  Ces marchands savent bien trouver les tribus celto-ligures qui vivent au milieu des bois.

     

    La route part de Marseille, passe à Cavaillon, franchit le Rhône au port (près de Pont-Saint-Esprit actuel), remonte la rive droite de l'Ardèche à travers la forêt noire par Saint pancrace, Saint Agnès, Salazac, Saint-Christol-de-Rodières, Issirac .

    A partir de là, elle traversait les terres d' Orgnac, hameau de Saumanas,  Luth et Beth. Elle continue vers le vieux Barjac, Vallon, Aubenas.  Elle monte  vers le col du Palet et rejoint les vallées de la Loire et de l'Allier.

     

    On transporte à dos de mulet et à dos d'homme. Très accidentée, étroite ,elle est  longue de 248 kilomètres entre le Rhône et Brioude : c’ était la route de portage la plus longue, la plus populaire et la plus fréquentée partant de la vallée du Rhône vers les pays du centre des Gaules.

     

    Propos de l’abbé Joseph Duffès.

     

     

    Les Dolmens

     

     

    Un dolmen est un monument funéraire. Le Bas-Vivarais est une des régions les plus riches de France pour le nombre de dolmens : la commune où il y en a le plus est Grospierres (44 dolmens). Au 9e rang, se trouve Orgnac l’Aven, avec ses 15 dolmens (au total 342 répertoriés en basse Ardèche).

    Les dolmens appartiennent soit à des privés, soit ils sont situés dans les bois communaux. Il existe 2 sortes de dolmen : le premier sous tumulus (clapas) et le deuxième à l'air libre (ce dernier étant moins ancien , on y trouve du métal).

    « À la demande de Monsieur le Maire d’ Orgnac l'Aven, soucieux de mettre en valeur son patrimoine, Messieurs Della Libera, Bernard Bruguier et moi-même, nous avons cherché et trouvé ces dolmens, puis nous les avons situés exactement sur la carte. Le Bas-Vivarais est une des régions les plus riches de France pour le nombre de dolmens. »

    Propos de l’abbé Joseph Duffès, natif et curé d’Orgnac l’aven de 1994 à 2008.

     

      

    Les Sarrasins

     

    Entre 722 et 724,les sarrasins envahissent la vallée du Rhône. St Remèze ,ancien campement gaulois est occupé.Les habitants sont poursuivis dans le bois ; en résulte la destruction de l'ermitage-couvent de la madeleine -maladrerie des templiers ( selon les sources et selon les époques)

    Informations de : "Voyage le long de la rivière Ardèche".

     

    Les sarrasins ont un poste de guets à Morenate ( château de Morenas) à la dent de Retz. Leurs ribats ou forts défendaient les points stratégiques le long du Rhône.

    Le fort sarrasin construit au fez à Orgnac dépendait du centre sarrazin de la dent de Retz.

    Les sarrasins remontaient la combe de la Denaille (baume d'Oullin) la plaine ,la lauze qui est un point géodésique le plus élevé de la région (394).

     

    Ils installent un peu plus bas , à Orgnac, un poste de guet avec vue sur  le mont Ventoux, Issirac, st André d'Olérargue, Méjannes-Le-Clap, Salindre, Alès ,le mont Lozère. Ils sont proches de la vallée de la Cèze et de la route romaine qui va d'Alba à Uzès et de la voie gallo-romaine qui monte du Pont saturnin ,Soumanas, Luth, Beth Fouillouse, Bruguier vers Barjac,col du pal ….

     

    En 737 Charles Martel est vainqueur des sarrasins .Les prisonniers travaillent dans les fermes et aux mines de Largentière (ancien quartier maure des zegaliers ,laveur de minerais).

     

    En 814, louis le pieux ,fils de Charlemagne, tente d'assimiler les arabes à la population. Pour échapper à l'esclavage beaucoup de musulmans acceptent le baptème à condition de liberté et de garder leur nom.

     

    Le ribat du fez est l'un des points de l'assimilation des sarrasins par nos ancêtres orgnacois.

     

    Informations de joseph Duffès.

      

    Sont significatifs les noms de certaines familles :Sarrazin, Maurin, Salem, Eldin, Moro et certaines physionomies 

    info de Barjac en Uzège 

    A noter ,sur le cadastre un lieu appelé fez entre Soumanas et Luth

     

    Diocèse d'UZES

    Communauté d'Ourniac

    Redevance de biens et de droits nobles établie pour le Baron de Montclus en l'an 1745

    ( Document découvert dans le grenier d'une habitation d'Orgnac l'Aven )

     

    Orgnac l'Aven -