• Exploitation forestière

     

    Le fumage : le buis

    « Le fumage se faisait jadis avec du buis ou avec des feuilles de châtaignier, lavandes et autres herbes que l’on mélangeait et que l’on faisait pourrir avec la litière des bêtes. Pour le buis, on disait qu’il fumait pour trois ans : la première année avec ses feuilles, la deuxième avec l’écorce, la troisième avec le bois. Au début du XIXe siècle, les rues de Viviers étaient jonchées devant chaque porte de brassées de buis, utilisé ensuite pour le fumage des terres ».

    Source : Le Folklore du Bas-Vivarais par Pierre Charrié,2 -eme édition 1982. Page 219.

     

    Les travailleurs de la forêt

    Les bûcherons coupaient le bois pour la menuiserie et pour le chauffage, les charbonniers pour le charbon de bois

    Certains récoltaient l'écorce de chênes verts pour les tanneurs.

    D'autres grattaient la fibre de l'arbre pour soigner des maladies des chevaux principalement des brûlures dues au frottement des harnais

    Les bergers guidaient les chèvres dans le bois, les chasseurs croisaient les cueilleurs de champignons

    Les écorces étaient prélevées sur les chênes destinés à être abattus dans l'année car cette opération fragilisait l'arbre.

    (voir tanneries dans commerce)

     

    La charbonnière

     

    Exploitation forestière 

     

     

     

     

    coupe d'une charbonnière

     

     

     

    Exploitation forestièreExploitation forestièreDans le bois du Laoul au dessus de Bourg st Andéol, tous les hivers une association présente  au public la tradition   de la charbonnière.
    Monsieur Chaudière  a répondu à l'invitation de plusieurs parents d'élèves de Issirac . Il  a construit puis allumé une petite charbonnière  au village

    Au Garn, il y a quelques années un film a immortalisé la dernière charbonnière. Manou, un ancien du village a détaillé le travail

     Photo internet

     

    Conférence sur la dernière charbonnière d'ISSIRAC

     

    Article du Midi Libre Publié le 06/10/2022

    Histoire de la renaissance d’une charbonnière dans la région

    Exploitation forestière

    Qui n’a pas utilisé du charbon de bois, l’été pour un bon moment entre amis ! Tout commence avec beaucoup de solidarité, de travail et de savoir-faire.

    Marinette Flandin est venue présenter à la salle des fêtes du Garn, le film de la dernière charbonnière construite à Issirac en 1993. Jean Chaudière, Ardéchois raconte ce qui se passe de nos jours.

    En 1993, Gustou et Aimé souhaitent marcher dans les traces de leurs parents, "bouscatiers ". L’un transmet, l’autre apprend. Une belle amitié les lie. Tout d’abord couper 20 tonnes de bois, ensuite quatre jours pour construire la meule : 2,50 m de haut, 5 mètres de diamètre. Une cabane est construite, toute proche car il faudra pendant dix jours, surveiller nuit et jour la cuisson.

    Le tas de bois est recouvert d’herbes sèches et de terre. C’est prêt pour mettre le feu par le sommet. Des évents seront créés sur les flancs de la charbonnière pour faciliter la circulation d’air. Ainsi, la chaleur interne va carboniser le bois sans le faire flamber. Jean Chaudière rajoute que la couleur de la fumée est un indice important. Lorsqu’elle passe au bleu clair, le charbon de bois est prêt. Vingt tonnes de bois pour 2 tonnes de charbon de bois, c’est le rapport.

    Jean Chaudière continue, chaque année en mai, ce projet patrimonial, sur les hauteurs de Bourg-Saint-Andéol. C’est la joie d’extraire du charbon de bois qui tinte comme du métal, c’était du buis de nos garrigues.

    Les vertus du charbon de bois

    C’est ensuite au tour de Marion Desray, "La plante libérée", installée à Issirac, de présenter tous les bienfaits du charbon de bois dans la vie de tous les jours. Élément poreux, il fixe en surface et neutralise les bactéries. Ainsi, il purifie l’eau, il allège le sol, limite les bactéries, réduit les odeurs… Et le charbon de bois acheté en sac, d’où vient-il ? Question difficile, jusqu’en 2022, la majeure partie provenait des traverses de la SNCF qui étaient traitées au créosote, élément cancérigène. C’est pourquoi, on entendait : " Pas trop de barbecues, on va attraper le cancer ! " En 2018, il y eut encore 18 000 tonnes de traverses transformées en charbon de bois !

    En fin de soirée, Marinette Flandin a rappelé ce que fait son association Avenir Sakay, qui apporte un soutien matériel ou financier au profit d’enfants démunis de la région de Sakay, à Madagascar. Les profits de cette soirée seront versés à cette association. La cinquantaine de personnes, ravie de ce moment de partage, pourra repartir avec des plants d’aloé véra dont la sève combinée avec de la poudre de charbon de bois devient un baume purificateur ou des savons de Marion.

    Correspondant Midi Libre : 04 66 82 07 60

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